• Contact
  • +212(0)5.37.27.62.90/91
  • contact@artesnet.gov.ma

Poterie rurale d’Errachidia

Informations générales
Poterie rurale d’Errachidia
Contenu de la formation

Vidéo

Documents

Durée de la formation

01:11:34

Categorie cible

Tous les stagiaires.

Présentation
Historique du métier
Galerie

Le secteur de l’artisanat représente l’une des principales sources de revenu pour les habitants de la province d’Errachidia, vu le nombre d’habitants qui s’adonnent à des activités artisanales soit pour gagner leurs vies, soit pour améliorer leurs revenus.

La poterie rurale d’Errachidia est une composante essentielle de l’activité artisanale de la région, qui s’exerce selon un mode de production familial. Elle est surtout implantée à Rissani (ksar My Abdallâh Daqqaq et Ksar Shorfat Bahaj), à Goulmima (poterie de Tadighoust), et à El Hart (sur la vallée du Todra).

Dans les vallées présahariennes, la poterie est une activité professionnelle masculine par excellence, dans laquelle se sont spécialisés un certain nombre de villages.

Il s’agît d’une poterie simple et utilitaire, sans motifs décoratifs ni vernis. Parfois elle est vernissée avec un émail naturel.

Rissani renferme plusieurs ateliers de fabrication de poterie rurale, surtout à ksar My Abdallâh Daqqaq et Ksar Shorfat Bahaj.

Un examen de la production Rissaniénne permet de dégager surtout des produits fonctionnels et utilitaires, tels que les Bols à soupe, les Bols à boire «Ghourraf», les braséros «Mjamer , les Pots à fleurs, les jarres à large ouverture ou munies d’un col étroit «Khouabi». Des fois, on trouve une poterie qui a trait à un procédé décoratif (Avion, poisson, scorpion, serpent, ...)

Cette production est commercialisée dans les souks locaux, et spécialement à Rissani.

L’ensemble des matériaux utilisés est d’origine locale et les outils rudimentaires de travail sont le plus souvent façonnés par les artisans eux même.

Si les techniques de façonnage sont élémentaires, bien qu’exigeant un minimum de dextérité manuelle, les conditions de travail sont rudes et très incommodantes.

L’argile utilisée est extraite près de la rive Ouest de l’Oued Ghéris, puis traitée dans les petits ateliers et stockée pour fermentation.

Le façonnage est fait manuellement, à l’aide de moules en terre cuite.

Des fours traditionnels, bâtis en terre, d’une profondeur d’environ 3.5 m, servent pour la cuisson des pièces façonnées. Ils sont, généralement, constitués de deux chambres principales ; à savoir une chambre de feu (foyer) et une chambre de coction ou de cuisson.

La poterie de Rissani est l’une des poterie rurale très réputée de la région d’Errachidia. C’est une poterie utilitaire qui remonte à l’époque médiévale, où Sijilmassa constituait un pôle d’échanges culturelles et commerciales avec l’Afrique, et où la poterie de Sejilmassa était commercialisée jusqu’au Soudan.

Le Tafilalet ou l’ancienne province de Sijilmassa (fondée en 757 – 58), dernière grande oasis vivante de l’extrême Sud-Est marocain, revêt en effet une importance intrinsèque de par sa richesse historique, archéologique et civilisationnelle.

Les recherches menées par le professeur Lahcen Taouchikht, alors directeur du Centre d’Etudes et de Recherches Alaouites (CERA), ont conclu que l’activité de poterie, qui renseigne sur la vie matérielle des Sijilmassiens ainsi que sur l’importance du commerce transsaharien, constituait l’une des activités révélatrices de l’économie de Sijilmassa au Moyen-Age.

Ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport Aérien et de l’Economie Sociale 2019 ©