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Cherbil de l'Atlas

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Cherbil de l'Atlas
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02:25:48

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Au Maroc, les articles chaussants traditionnels les plus répandus sont "Al Balgha" et le Cherbil. Dans les villes, certains genres de Cherbil sont davantage portés à l'intérieur des maisons qu'à l'extérieur.

À une époque non lointaine, dans le monde rural et en l'occurrence dans le Moyen Atlas, le Cherbil était le soulier principal de la femme.

Bien que les femmes chaussent des souliers modernes, le Cherbil est encore bien souvent utilisé du Moyen Atlas.

Il existe deux sortes de Cherbil dans cette aire géographique : "Al Mechchaya" avec un talon plat et un devant pointu et, la "Rihiya" qui comprend quatre ou cinq genres de Cherbils tels que : "Tamnekkacht", "Laâouinate", "Ain Mouka", "Taykok", "Alhipiya bi al Mouzoune".

Le Cherbil est confectionné avec du cuir de chèvre "Alaânzi". Les artisans "Chrabliya" s'en approvisionnent encore dans les tanneries traditionnelles des villes comme Béni Mellal et Khénifra. Les Rihiya ne comprennent pas de talon et la pointe du soulier est arrondie. La confection des Cherbils se fait encore par deux Maâlams : le Maâlam "Assarrame" (le décorateur) et le Maâlam "Chrabli" (le confectionneur).

L'époque pré-islamique se distinguait par le foisonnement de son expression poétique. Les poètes arabes de cette époque évoquaient plusieurs sortes d'articles chaussants tels que : Annaâl, Al khouf, Al Qorq , Al Balgha.

Les chroniqueurs spécialisés de l'histoire du Maroc relative à l'époque des dynasties des Almoravides et des Almohades évoquent qu'au Maroc, hommes et femmes portaient comme soulier "Albalgha". Le Cherbil est considéré comme "Albalgha" des femmes.

Le théologien Al Wancharissi cite dans son ouvrage Al Miaiyar (1508) que "Albalgha" représente une sorte de "Annaal" couvert avec un petit coupon (claque) de cuir qui y est attaché avec des cordes.

Mohamed Bouslam nous rapporte dans son ouvrage l'habillement traditionnel au Maroc (2014) que le Cherbil est le plus beau des souliers que porte la femme marocaine, que sa beauté se reflète à travers la finesse de sa forme, dans la précision de sa technique de production et dans l'harmonisation de son ornementation.

Aux XIX et XX siècles, le Cherbil était distribué dans toutes les villes du Maroc à partir de centres de production basés à Fès, Meknès, Tétouan, Rabat et Marrakech.

En parlant du Cherbil, Dozy (1845) cite : « On lit dans l'ouvrage de Hôst "Nachrichten von Marokos ; page. 117) : « Tous ont pour chaussure des pantoufles en maroquin, appelées scherybil ; celles des hommes sont jaunes, et les femmes en ont des rouges. On sait que les unes et les autres sont sans talon… ».

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