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Le soufflet est un « instrument utilisé pour souffler de l’air sur un point donné, composé d’une cavité souple, appelée aussi peau ou quartier, généralement en cuir, fixée entre deux tablettes ou flasques qui se déplient en faisant entrer l’air et se replient en le chassant. Les flasques se terminent par deux poignées que l’on nomme manches ou queues.» L’une des flasques est munie d’une soupape ou âme, s’ouvrant de dehors en dedans, amenant l’air qui est expulsé à travers la tuyère ou l’embout.
L’instrument sert à attiser et raviver les braises dans un braséro, un barbecue ou une cheminée.
L’activité du fabricant de soufflets consiste à exercer un métier qui incorpore une diversité de techniques et de matériaux ; (Travail de bois, façonnage de cuir, décoration sur bois ou sur cuivre ...) Généralement, il associe bois pour la structure, peau pour la partie mobile et métal pour l’embout et la décoration, c’est le fruit d’un travail minutieux et pointu de l’artisan.
Traditionnellement, le cuir est fixé au bois à l’aide de clous en cuivre ou laiton.
La taille du soufflet permet de souffler de l’air au cœur du foyer, tout en restant à une bonne distance de la chaleur.
Certains modèles ont des «bras» très allongés permettant de les actionner en étant très éloigné du feu.
Le soufflet mesure généralement 45-50 cm de long et environ 20 cm de large. La prise d’air se fait sur l’un des côtés par 1, 2 ou 3 trous, selon la taille du soufflet.
Pour les cheminées de belle taille, il peut exister des grands modèles, parfois posés sur un trépied, qui peuvent mesurer jusqu’à 80 cm de long.
Les plus grands sont des «soufflets de forge» utilisés jadis par le forgeron.
Ces grands modèles étaient parfois suspendus avec tout un mécanisme de contrepoids permettant à un homme seul de l’actionner, tout en gardant une main libre pour travailler.
Le soufflet domestique est un accessoire très utile, un élément dont il faut prendre soin car il est parfois soumis à rudes épreuves.
En occident, le plus élémentaire et sans doute le plus primitif des soufflets est le soufflet à bouche, qui était constitué d’un long tube en fer ou en bois d’un mètre environ, ou quelquefois d’un canon de fusil sans culasse. Il était connu sous le nom de buffet, du vieux verbe français buffer signifiant souffler, encore employé dans quelques régions notamment en Poitou et dans les Charentes.
Au XIVe siècle, les cheminées de noble ou bourgeois disposaient de soufflets luxueusement décorés d’or ou d’argent avec émaux et pierreries.
Pendant la Renaissance, le soufflet grandit, à l’instar des monumentales cheminées. On l’orne de dorures, de personnages fantastiques ou mythologiques et souvent d’armoiries.
Au XVIIe siècle les incrustations de nacre, de cuivre, de verroterie sont prédominantes et la sculpture est à peu près abandonnée. Alors qu’au XVIIIe siècle c’est la marqueterie qui est majoritairement employée.
Au XIXe siècle, les cheminées diminuent de volume, les soufflets en font de même et deviennent plus fonctionnels que décoratifs.