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Le métier de « Broderie de Salé » est un métier qui relève du secteur de l’artisanat. Il fait partie des métiers de l’art de la Broderie tel que la broderie de Rabat, Fès, Meknès et Azemour.
C’est un art ancestral, ancré dans la culture populaire marocaine aux dimensions économiques, sociales et culturelles multiples. Ils témoigne du goût délicat d’une société ancestrale, désireuse de créer un cadre raffiné à la vie de tous les jours.
L’art de la « Broderie de Salé » est un ensemble de techniques qui consistent à créer et réaliser des décors sur des tissus.
Il est caractérisé par l’usage de la technique des points comptés. Les ouvrages sont soit monochromes (noirs ou rouges), soit polychromes, jaunes, bleus, rouges et verts.
Les motifs présentent une grande variété de formes géométriques uniquement arborescentes et florales.
La broderie est un art ancestral, ancré dans la culture marocaine. Depuis au moins le XIIème siècle, elle fut le moyen le plus fréquemment utilisé d’abord par la femme, pour rehausser le luxe de son costume et de sa demeure.
Cette tradition fut transmise de génération en génération, de mère en fille, ou apprise au sein de Dar la Mâalma. Les jeunes filles y pratiquaient ce rituel artistique mais aussi social : apprentissage technique de la broderie et éducation à la vie allaient de pair dans la société marocaine.
Salé, comme les autres cités que sont Fès, Meknès, Tétouan, Chefchaouen, Rabat ou Azemmour, tenait à développer un style de broderie qui lui soit propre, facilement identifiable et en même temps la distingue des autres cités. Les techniques de broderie, les motifs et leurs agencements, les couleurs et leurs associations permettront de différencier une broderie d’une autre.
La broderie Slawi témoigne ainsi d’un goût raffiné dont s’enorgueillissent les maîtresses de maison. Les brodeuses slawies utilisent le point de trait ou point de ligne à pas compté quadrillé double face ainsi que le point mélwi, une variante locale du point de croix.